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Loi anti fast fashion : le guide opérationnel pour les réseaux de mode

Entre bonus-malus écologique, restrictions sur la publicité, encadrement des promotions et futur éco-score textile, la nouvelle loi anti fast-fashion change profondément les règles du jeu pour les enseignes de mode. Même si elle cible d’abord l’ultra low-cost, elle impose un niveau inédit de traçabilité, de transparence et de fiabilité des données produits / collections / remises. 

C’est pourquoi on vous propose une lecture 100 % opérationnelle de ce que la loi risque de changer dans le quotidien des enseignes de prêt-à-porter. 

Table des matières

Qu’est-ce que la loi anti fast fashion ?

La loi anti fast-fashion vise à encadrer un modèle textile caractérisé par des volumes de production très élevés, un renouvellement accéléré des collections et des prix particulièrement bas, un fonctionnement qui entraîne d’importants impacts environnementaux et une faible durée de vie des produits. 

Le texte introduit plusieurs mesures structurantes : 

  • un score environnemental destiné à mieux informer le consommateur, 
  • un système de bonus-malus pouvant aller jusqu’à 10 € par article, 
  • un encadrement renforcé de la publicité, notamment pour les acteurs de l’ultra fast-fashion et pour les influenceurs qui en font la promotion. 

Même si la loi cible prioritairement les plateformes d’ultra fast fashion, elle concerne indirectement l’ensemble du secteur. Elle élève les exigences en matière de transparence, d’information produit, de traçabilité et de cohérence des pratiques promotionnelles 

Pour les réseaux de boutiques de mode, cela signifie disposer de données fiables sur les prix, les stocks, les remises, les collections et les invendus, afin d’être en mesure de démontrer l’intégrité des informations communiquées. 

Fiabilisez la traçabilité de vos produits et collections

Cartographiez votre offre

La première étape consiste à disposer d’une vision claire et structurée de vos articles. Cela passe par : 

  • des fiches articles complètes, intégrant la saison, la collection, le fournisseur, la matière ou encore le type de produit ; 
  • une liaison systématique entre ces données et vos ventes, retours et invendus, afin d’identifier ce qui performe, ce qui s’écoule lentement ou ce qui revient fréquemment en caisse. 

Cette cartographie constitue votre base d’analyse, qu’il s’agisse de reporting interne ou d’informations à communiquer au public. 

Un référentiel articles unique pour tout le réseau

La cohérence des données passe par un référentiel articles centralisé, partagé entre l’ensemble de vos canaux de vente, physiques comme digitaux. Centraliser les informations produits dans un outil unique, puis les synchroniser avec vos autres systèmes (ERP, plateforme e-commerce, comptabilité), permet : 

  • une unification des prix, des stocks et des collections sur tous les canaux, 
  • une réduction des écarts entre magasins, 
  • la possibilité d’obtenir à tout moment des extractions fiables en cas de contrôle, d’audit interne ou de bilan RSE. 

Un référentiel propre évite les divergences qui compliquent la gestion quotidienne… et deviennent problématiques lorsqu’une justification est requise. 

Préparez l’affichage de nouveaux indicateurs environnementaux

Depuis le 1er octobre 2025, l’affichage environnemental textile, ou éco-score textile, se déploie progressivement. Même si la méthodologie continue d’évoluer, les enseignes doivent pouvoir présenter des informations fiables, en magasin comme en ligne, concernant l’impact environnemental de leurs produits. 

Se préparer implique de : 

  • structurer les données nécessaires (matières, origine, fabrication, transport), 
  • anticiper un affichage par article ou par collection, 
  • s’assurer que ces informations pourront être facilement mises à jour et communiquées. 

Plus les données de base sont solides, plus l’intégration de ces indicateurs sera simple et crédible. 

Invendus, retours, seconde vie : du problème de stock au levier RSE

Visualisez précisément vos invendus par collection, taille, couleur, magasin

Pour mieux gérer vos invendus vous devez disposer d’une vision précise et segmentée de ce qui ne s’écoule pas. Les analyses doivent permettre d’identifier, pour chaque collection, taille ou coloris : 

  • les taux d’écoulement, 
  • la durée de vie moyenne des articles, 
  • la couverture de stock par magasin. 

Ces indicateurs offrent un diagnostic clair : références en surstock, tailles qui saturent un entrepôt, produits qui peinent à performer dans certaines zones… autant d’éléments indispensables pour décider des actions à mener. 

Organisez des “sorties responsables” : démarques maîtrisées, seconde main, dons, recyclage

Face à ces invendus, plusieurs stratégies peuvent être combinées pour limiter les pertes économiques tout en améliorant l’impact environnemental : 

  • démarques plus ciblées, décidées sur la base des données réelles d’écoulement ; 
  • intégration d’une boucle de seconde vie dans le plan de collection : corners dédiés, ventes privées, opération d’outlet, reprise d’anciens articles ; 
  • don ou recyclage pour les références ne pouvant pas être valorisées autrement. 

Ces “sorties responsables” deviennent un levier de pilotage à part entière et s’intègrent progressivement dans une stratégie RSE. Et quand on sait que, d’après Adyen, 42 % des consommateurs sont plus fidèles aux retailers engagés dans une démarche RSE… Vous n’avez plus aucune excuse ! 

Industrialisez la seconde vie via votre système d’encaissement

Pour que la seconde vie devienne un véritable canal commercial pleinement intégré à votre stratégie, il est essentiel de l’inscrire dans les processus quotidiens. Cela passe par la capacité à : 

  • paramétrer des types de mouvements spécifiques : reprise, dépôt-vente, retour revalorisé, dons, recyclage ; 
  • suivre les marges générées par ces flux, afin de mesurer leur contribution au chiffre d’affaires comme à la performance environnementale. 

Une seconde vie bien structurée permet non seulement de réduire les invendus, mais aussi de mieux documenter les engagements RSE de l’enseigne. 

Pilotez vos collections autrement

L’importance des données commerciales

Dans le secteur de la mode, les enseignes ne peuvent plus se contenter d’enchaîner les nouveautés sans mesurer leur performance réelle. Le pilotage des collections repose désormais sur des indicateurs concrets, capables d’objectiver ce qui fonctionne… ou non. 

Cela implique d’exploiter des statistiques fiables : 

  • hit-parade articles pour identifier les pièces à fort potentiel, 
  • vitesses de rotation pour repérer les succès comme les ralentissements, 
  • marges générées, 
  • taux de remise par collection, révélateur des ajustements nécessaires pour écouler les stocks.

Les KPI à suivre collection par collection

Pour piloter efficacement vos ventes, quelques indicateurs suffisent à obtenir une vue précise de la performance : 

  • Chiffre d’affaires et marge brute, pour mesurer la rentabilité de chaque gamme, 
  • Taux de remise moyen, indicateur direct de la pertinence du pricing initial, 
  • Part des ventes au prix “plein”, essentiel pour comprendre la valeur perçue des produits, 
  • Volume détruit, recyclé ou donné, un élément désormais incontournable pour documenter la dimension environnementale de la collection. 

Suivis régulièrement, ces KPI permettent d’anticiper plutôt que de subir la fin de saison. 

Ajustez achats et canaux de vente

Un pilotage performant doit aussi influencer la manière dont les stocks sont alloués ou réaffectés. 
S’appuyer sur des stocks unifiés entre magasins et e-commerce facilite : 

  • la réduction des surstocks localisés, 
  • la redistribution dynamique des références selon les zones de performance, 
  • l’optimisation des ventes avant recours à la démarque. 

Cet ajustement permanent aide à préserver les marges tout en limitant les volumes d’invendus à traiter en fin de saison.

Une communication authentique, sans greenwashing

Ce que la régulation vise côté communication

La loi anti fast fashion renforce l’attention portée aux messages diffusés par les enseignes, en particulier ceux relatifs aux impacts environnementaux. Elle encadre notamment : 

  • la publicité liée aux acteurs de la fast fashion, dont certaines formes peuvent être limitées ou interdites ; 
  • la communication des influenceurs, qui doivent se conformer à des règles strictes lorsqu’ils promeuvent ce type de produits ; 
  • les allégations environnementales, désormais examinées avec plus de rigueur pour lutter contre le greenwashing. 

Dans ce contexte, toute information communiquée au public doit pouvoir être démontrée, vérifiable et cohérente avec les données internes de l’enseigne. 

Impliquez les équipes magasin

La transparence passe également par le terrain, ce qui nécessite une communication interne fluide à tous les niveaux. En effet, vos équipes doivent savoir : 

  • ce qu’elles peuvent affirmer ou non à propos de l’origine, des matières, du cycle de vie ou des promotions ; 
  • comment répondre aux questions fréquentes sur la durabilité, la traçabilité ou les variations de prix. 

Pour cela, il est essentiel que vos vendeurs aient accès à des informations fiables : fiches produits enrichies, données sur les collections, niveaux de stock, précisions sur les remises. 

Une équipe bien informée réduit les risques d’erreur, améliore la cohérence du discours en magasin et consolide la relation de confiance avec les clients. 

Loi anti fast fashion : l’occasion de reprendre le contrôle ?

Au-delà des nouvelles obligations, la loi anti fast-fashion met surtout en lumière quatre chantiers essentiels pour tous les réseaux de mode : 

  • Structurer et fiabiliser les données produits et collections, pour disposer d’une base solide et exploitable à tout moment. 
  • Assainir les remises et sécuriser leur traçabilité, afin de garantir la conformité des pratiques promotionnelles. 
  • Gérer les invendus et la seconde vie avec méthode, en transformant ce qui était un coût en véritable levier économique et RSE. 
  • Installer un pilotage data-driven des collections, pour mieux anticiper, ajuster et améliorer durablement vos marges. 

Ces évolutions, qui peuvent paraître exigeantes, constituent surtout une opportunité : celle de renforcer votre organisation, de clarifier vos process et de gagner en réactivité dans un marché qui évolue rapidement. 

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