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Facturation électronique : tout comprendre avant l’obligation de 2026

D’ici 2026, toutes les entreprises devront passer à la facturation électronique. Une évolution réglementaire, certes, mais surtout un levier pour moderniser votre gestion, fluidifier vos échanges B2B et gagner du temps au quotidien.

Formats, plateformes, calendrier, bonnes pratiques : voici l’essentiel pour comprendre la réforme de l’e-facturation et aborder la transition sereinement.

main qui scanne une facture papier pour faire une facture électronique
Table des matières

Pourquoi la France impose la facturation électronique

L’enjeu est double : d’une part, mieux sécuriser les flux fiscaux entre entreprises ; d’autre part, moderniser et fiabiliser les échanges de factures. Voici les principaux motifs retenus par l’État. 

Lutte contre la fraude à la TVA

La fraude à la TVA reste une cible prioritaire des pouvoirs publics. Les estimations les plus robustes placent le manque à gagner entre 20 et 26 milliards d’euros par an en France. L’Insee chiffre à cette fourchette le montant des droits de TVA non recouvrés, en s’appuyant sur les redressements constatés dans les contrôles fiscaux. 

Un rapport du Sénat précise que la fraude à la TVA est estimée annuellement entre 20 et 25 milliards d’euros. Ce phénomène pèse lourd dans les recettes publiques, mais aussi dans l’équité concurrentielle entre entreprises. 

La facturation électronique joue ici un rôle clé : en structurant les données, en horodatant les flux et en imposant une transmission via des plateformes certifiées, elle réduit les marges de manœuvre pour les fraudes sophistiquées. 

C’est pourquoi, la mise en place des e-factures obligatoires est avant tout un outil de transparence et de contrôle fiscal renforcé, un garde-fou pour limiter les pratiques illégales ou les erreurs opportunistes. 

Simplification et traçabilité des échanges B2B

Émettre ou recevoir des factures en format électronique structuré permet de fluidifier les échanges entre entreprises. 

En effet, chaque facture devient porteuse de métadonnées exploitables, lisibles par les systèmes comptables, facilitant l’automatisation des traitements. Plutôt que de “réécrire” manuellement les éléments (montant, date, TVA, désignation client/fournisseur), les données sont déjà structurées. 

De plus, la circulation des factures passe par des plateformes agréées (PDP / Plateformes de Dématérialisation Partenaire) ou le Portail Public de Facturation (PPF), ce qui assure un chemin contrôlé, horodaté, avec avis de réception et statuts intermédiaires (émise, transmise, acceptée, etc.). 

Ce niveau de traçabilité supprime les zones d’ombre : on sait quand une facture a quitté le système, a été reçue ou rejetée. Cela renforce la relation de confiance entre partenaires, tout en sécurisant le processus commercial. 

Réduction des coûts papier et erreurs de saisie

Les coûts cachés des factures “manuelles” sont bien plus élevés qu’on ne l’imagine. On estime qu’une facture papier coûte en moyenne 14 € à traiter contre seulement 1 € pour une facture électronique.

Ces coûts incluent :

  • la manipulation (tri, scan, impression)
  • les saisies manuelles (risque d’erreur de transcription)
  • les relances en cas d’inexactitude
  • le temps de contrôle et validation
  • l’archivage physique (espace, gestion)

Avec un système électronique, on mutualise beaucoup de ces étapes : les données sont déjà “prêtes à l’emploi”, les relances peuvent être automatisées, l’archivage devient numérique avec indexation. Résultat : énormément de temps gagné, surtout lorsqu’on traite un volume important de factures, et beaucoup moins d’erreurs de saisie.

Et qui dit moins d’erreurs dit aussi moins de litiges, de rejets ou de retours pour correction, ce qui limite les perturbations opérationnelles.

Meilleure visibilité des flux financiers pour les entreprises

Au-delà de l’aspect conformité et réduction de coût, la facturation électronique permet une vue en quasi-temps réel de vos flux commerciaux. Aussi, lorsque vos factures sont émises, transmises et réceptionnées via des circuits électroniques structurés, vous pouvez suivre :

  • le statut de chaque facture (émise, transmise, acceptée, rejetée)
  • les paiements en attente
  • les retards clients et le poste “clients” à recouvrer
  • les écarts éventuels entre montant facturé et reçu

Une telle précision dans la visibilité permet d’anticiper les encaissements, détecter les retards plus tôt et ajuster votre trésorerie de manière proactive. Et si votre enseigne multiplie les circuits (magasins, franchises, multi-lieux), cela facilite la consolidation des écarts et la centralisation des données de ventes.

En résumé, l’imposition de la facturation électronique est moins une contrainte qu’un levier : elle aide à redéfinir les processus de facturation pour gagner en fiabilité, en rapidité et en maîtrise du poste client.

Le calendrier officiel à retenir

La réforme de la facturation électronique ne se fera pas du jour au lendemain. Le gouvernement a choisi un déploiement progressif, pensé pour accompagner chaque entreprise, de la TPE indépendante au grand groupe structuré, dans cette transition numérique majeure. Voici les dates clés à retenir pour anticiper sereinement les prochaines étapes du déploiement de la facturation électronique. 

1er septembre 2026 : obligation de réception pour toutes les entreprises

À partir du 1ᵉʳ septembre 2026, toutes les entreprises assujetties à la TVA devront être capables de recevoir des factures électroniques via une plateforme agréée : soit le Portail Public de Facturation (PPF), soit une Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP) reconnue par l’administration. 

Cette obligation de réception concerne toutes les entreprises françaises, quelle que soit leur taille, car chacune doit pouvoir recevoir, lire et archiver les factures au format électronique. 

Néanmoins, les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) devront non seulement recevoir, mais aussi émettre leurs factures électroniques dès le 1er septembre 2026. 

Autrement dit : même si vous n’êtes pas encore tenu d’émettre vos factures au format électronique, vos fournisseurs pourront vous en envoyer sous ce format structuré (Factur-X, UBL, CII…). Vous devrez donc être en mesure de les recevoir et de les traiter sans rupture. 

Cette première échéance n’est donc pas anodine : elle marque le début concret du passage à la facturation électronique pour toutes les entreprises françaises. Ne pas s’y préparer, c’est risquer des retards de paiement, des factures bloquées ou des ruptures dans la chaîne fournisseur. 

1er septembre 2027 : obligation d’émission pour toutes les structures

Un an après la phase de réception, le 1ᵉʳ septembre 2027 marquera une nouvelle étape : toutes les entreprises devront être capables d’émettre leurs factures au format électronique. 

Cette échéance complète la réforme d’e-facturation : chaque transaction B2B domestique entre entreprises assujetties à la TVA devra transiter par une plateforme agréée. La facture ne sera plus seulement un document PDF, mais un flux de données structuré (Factur-X, UBL ou CII) transmis et validé par voie électronique. 

Qui est concerné par le passage à la facturation électronique ?

Toutes les entreprises françaises, y compris les TPE, PME et micro-entrepreneurs, devront émettre leurs factures dans un format électronique reconnu. 

Les grandes entreprises et ETI, déjà passées à l’émission dès 2026, poursuivront dans le même cadre réglementaire. 

Les entreprises étrangères non établies en France mais opérant sur le territoire restent pour l’instant hors champ, sauf si elles sont identifiées à la TVA française. 

Qu'implique le passage à l'e-facturation ?

Dès septembre 2027, le déploiement de la facturation électronique sera total et la facture “papier” ou PDF classique ne sera plus considérée comme conforme. Les entreprises devront :

  • générer leurs factures dans un format structuré ;
  • les transmettre via leur PDP ou le PPF, qui jouera le rôle d’aiguillage et de validation ;
  • suivre le cycle de vie de chaque facture (émise, reçue, rejetée, payée) sur un tableau de bord numérique.

Selon le Ministère de l’Économie, cette transition devrait concerner plus de 4 millions d’entreprises en France d’ici 2027, représentant environ 2,5 milliards de factures émises chaque année.

Déploiement progressif : grands groupes déjà engagés, TPE/PME en phase de montée en compétence

L’idée derrière ce calendrier échelonné : permettre aux plus grandes structures, souvent déjà dotées de systèmes informatiques robustes, d’entrer en premier. Les démarches techniques (interopérabilité, choix de PDP, gestion des formats) sont souvent plus faciles à implémenter à grande échelle. 

Les petites entreprises et micro-entrepreneurs, de leur côté, bénéficient d’un délai supplémentaire pour adapter leurs outils, former leurs équipes et se connecter aux plateformes agréées. 

En parallèle, l’administration prévoit un accompagnement (guides, fiches explicatives, listage des plateformes agréées) pour réduire les frictions à l’entrée. 

Comment fonctionne la e-facture ?

Passer des factures papier ou PDF “classiques” à un écosystème numérique n’est pas anodin. L’idée est de bâtir un circuit fiable, sécurisé et transparent pour que chaque facture circule comme un “paquet de données” avec suivi. Mais concrètement, par où transitent ces factures ? Et qui les gère ? 

Schéma d’échange via le PPF ou les PDP

Les Plateformes de Dématérialisation Partenaires (PDP)

Les PDP sont des plateformes privées agréées par l’administration fiscale.
Elles jouent le rôle d’intermédiaire de confiance entre les entreprises : elles reçoivent, vérifient, convertissent et transmettent les factures électroniques dans les formats requis (Factur-X, UBL, CII). 

Chaque PDP devra être certifiée par la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP) pour garantir la sécurité, la traçabilité et l’intégrité des données transmises. 

En choisissant une PDP, une entreprise pourra :

  • envoyer et recevoir ses factures électroniques via un canal unique,
  • bénéficier d’un suivi d’état des documents,
  • automatiser ses exports comptables et déclarations TVA.

Les PDP sont donc la colonne vertébrale opérationnelle de la réforme : elles connectent les entreprises entre elles et avec l’administration. 

Le Portail Public de Facturation (PPF)

Le PPF est, quant à lui, la plateforme nationale gérée par l’État. 
Son rôle est d’assurer la circulation centralisée des données de facturation et la transmission à l’administration fiscale. 

Le PPF ne remplacera pas les PDP : il agira plutôt comme un nœud d’interconnexion entre elles, un peu à la manière d’un “hub” central. Il permettra aussi aux plus petites entreprises qui ne souhaitent pas passer par une PDP de déposer directement leurs factures (émission ou réception) via un espace en ligne gratuit. 

En résumé, les PDP s’occupent des échanges entre entreprises, tandis que le PPF supervise la relation entre entreprises et administration.

Transmission automatisée vers l’administration fiscale

Chaque facture électronique, une fois validée par la plateforme, fera l’objet d’un transfert automatisé des données essentielles vers l’administration fiscale — c’est ce qu’on appelle l’e-reporting. Ce flux comprend notamment les informations relatives à la TVA, au paiement et à l’identification des parties. 

L’objectif est clair : simplifier la collecte d’informations, limiter les erreurs et permettre un suivi quasiment en temps réel des échanges commerciaux en France. 

Des statuts de suivi pour vos e-factures

Avec la e-facture, chaque document devient traçable du début à la fin de son parcours. Finies les incertitudes : vous saurez à tout moment où en est votre facture, si elle a été transmise, reçue, ou même réglée.

Chaque facture suivra ainsi un cycle de vie normalisé, partagé entre les entreprises et les plateformes agréées :

  • Émise : la facture a été générée et déposée sur la plateforme d’envoi.
  • Reçue : elle a bien été transmise et mise à disposition du destinataire.
  • Acceptée : le client a validé son contenu (produits, montants, TVA).
  • Payée : le règlement a été confirmé, clôturant le cycle de facturation.

D’autres statuts pourront exister selon les cas (rejetée, corrigée, annulée), mais ce suivi en continu permettra une visibilité complète sur les flux commerciaux et facilitera la gestion des encaissements.

Les formats et normes à connaître

S’approprier la facturation électronique, c’est aussi se familiariser avec des standards qui garantiront la compatibilité, la conformité et linteropérabilité des échanges entre entreprises et avec l’administration. Voici les principaux. 

Factur-X : le format hybride (PDF + données XML)

Factur-X est l’un des formats phares retenus dans la réforme française. Il combine deux composantes :

  1. un PDF lisible visuellement, comme une facture traditionnelle,
  2. un fichier XML embarqué, contenant les données structurées (date, montant, TVA, identifiants, articles).

Ce format “hybride” permet à la fois de conserver une version lisible et de l’intégrer automatiquement dans les systèmes comptables. Ainsi, l’utilisateur voit la facture comme d’habitude, tandis que le système d’information lit les données sans intervention manuelle.

C’est un compromis utile pendant la période de transition, car il favorise à la fois la lecture pour l’humain et l’automatisation pour la machine.

UBL / CII : standards européens de facturation

Au-delà des frontières françaises, l’Europe a défini des formats ouverts et interopérables, comme UBL (Universal Business Language) et CII (Cross-Industry Invoice). 

Ces deux standards font partie des formats autorisés en France dans le cadre de la facturation électronique obligatoire. Tous trois — Factur-X, UBL et CII — sont conformes à la norme européenne EN-16931, qui garantit que les données essentielles (TVA, montants, identifiants, etc.) sont interprétables de la même façon dans tous les pays de l’Union. Concrètement :

  • si vos échanges restent strictement nationaux, le format Factur-X suffira largement ;
  • si vous travaillez avec des clients ou fournisseurs européens, adopter UBL ou CII devient fortement recommandé pour assurer la compatibilité technique et la fluidité des échanges.

Ces formats ne sont donc pas imposés, mais reconnus comme standards européens : ils assurent la lisibilité et la transmission des factures sans conversion complexe d’un pays à l’autre. 

Archivage numérique obligatoire : 10 ans minimum

La réglementation impose qu’une facture électronique soit conservée pendant au moins 10 ans dans un format durable et sécurisé. Cela garantit la pérennité, l’intégrité et la retrouvabilité des documents en cas de contrôle.

Quelques critères importants pour l’archivage numérique :

  • garantie anti-altération et horodatage des fichiers
  • systèmes de sauvegarde et redondance
  • indexation des métadonnées (date, identifiant, montant, parties prenantes)
  • mécanismes de migration vers de nouveaux formats si nécessaire

Cette exigence d’archivage ne se limite pas à la mémoire technique : elle a une forte valeur juridique. Vous devez pouvoir présenter vos factures ou justificatifs en cas de contrôle fiscal pendant toute cette période.

Ce que vous devez anticiper dès aujourd’hui pour la facturation électronique

La facturation électronique peut sembler lointaine, mais les mois passent vite. Bonne nouvelle : vous avez encore le temps de vous organiser sereinement. Ce changement n’a rien d’insurmontable, à condition d’y aller étape par étape, avec méthode et bon sens. 

Vérifiez la compatibilité de vos outils de gestion

Avant même de parler plateformes ou formats, il s’agit de savoir si vos outils actuels sont prêts pour cette évolution. Votre logiciel de facturation, de caisse ou de gestion doit être capable de créer, transmettre et lire des factures structurées (Factur-X, UBL, CII). Si ce n’est pas encore le cas, renseignez-vous auprès de votre éditeur : la plupart prévoient des mises à jour d’ici 2026. 

Identifiez la plateforme par laquelle vous passerez

Chaque entreprise devra choisir le canal par lequel transiteront ses factures électroniques. Deux options : le Portail Public de Facturation (PPF), géré par l’État, ou une Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP), plus flexible et adaptée aux besoins quotidiens des entreprises. 

Votre choix dépendra de votre rythme d’émission et de votre volumétrie de factures, mais aussi du niveau d’automatisation que vous souhaitez. Mieux vaut donc en parler dès aujourd’hui avec votre prestataire ou votre expert-comptable pour identifier la solution la plus fluide et la plus pérenne. 

Sensibilisez vos équipes

La réussite de cette transition ne repose pas uniquement sur la technologie : elle dépend aussi de votre équipe. Expliquez simplement à vos collaborateurs ce qui va changer dans la circulation et le traitement des factures. 
 
Sensibiliser vos équipes permet en effet de faciliter la transition à la facturation électronique sans stress ni perte de temps, et avec la satisfaction de mieux travailler ensemble. 

Coordonnez-vous avec votre expert-comptable

Votre expert-comptable est au cœur de cette réforme. Il connaît les obligations fiscales, les formats autorisés et les procédures de transmission à la DGFiP. En l’impliquant au plus tôt, vous assurez une transition fluide de votre processus de facturation : choix des formats, paramétrage des échanges, tests de flux… 

Sécurisez la conservation des documents électroniques

Chaque facture électronique devra être archivée pendant au moins dix ans, dans un environnement sécurisé et accessible en cas de contrôle.  

Vérifiez que vos solutions de stockage respectent ces critères : intégrité, lisibilité, sauvegardes, accès restreint. Au-delà de la conformité, c’est une garantie de tranquillité. Vous gardez la main sur vos données, vos preuves et votre historique financier. 

En résumé

La facturation électronique s’impose comme une opportunité de simplifier la gestion quotidienne. En automatisant les échanges, en fiabilisant les données et en réduisant les tâches répétitives, vous permet de vous concentrer sur l’essentiel : votre activité et vos clients. 

Préparer cette transition dès aujourd’hui vous évitera la course de dernière minute et vous offrira, au contraire, une mise en conformité progressive, maîtrisée et sans rupture d’exploitation. 

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